vendredi 30 mars 2012

Cannibal ! The Musical





Un OVNI du genre ! Mais lequel ? Comédie romantico/gore musicale !? Oui à peu près ça. 


Tout se situe dans le Colorado. De la naissance de Trey Parker le réalisateur, au lieu de tournage du film et de l'histoire originale qui est celle de Alferd Paker partit en 1873 en expédition dans les montagnes avec 5 camarades. On ne saura jamais vraiment ce qu'il s'est passé dans ces montagnes mis à part qu'Alfred s'est nourrit de ses "amis" pour une question de survie, qu'il a été condamné à mort en 1883 et que sa tête a été conservée et exhibée dans un musée à la Nouvelle-Orléans.



 Il faut dire que je suis très bon public à la connerie, surtout quand celle-ci dépasse le 20ème degré. Donc peut être ceci expliquant un peu cela, j'aime aussi South Park, et il se trouve que ce Trey Parker (à gauche) en est le créateur avec Matt Stone droite)  ce que je précise, ignorais au moment de mon premier  visionnage de Cannibal ! The Musical, comme j'ignorais également que LLoyd Kauffman fondateur de Troma avait produit ce film.





 Cannibal ! The Musical est un film con, mais un film drôle. 
 L'histoire débute avec le long procès d'Alferd qui se livre de derrière les barreaux à Polly Prye une journaliste qui feint la pitié pour lui soutirer des informations. Alferd raconte comment lors de son expédition en quête d'or à travers les montagnes du Colorado avec une bande de mormons, Liane, la jument dont il était éperdument amoureux le quitte pour une bande de trappeurs, emportant en plus avec elle, bardages et nourriture. Le ton du film est donné ! La scène romantique d'Alferd et de sa jument tournée à la David Hamilton, les situations, les gens croisés (un cyclope, des japonais se prenant pour des indiens, etc...) sont à mourir et les paroles des chansons qui illustrent le tout sont un pur bonheur. 




Donc ce film con et drôle se moque. Il se moque des trappeurs, des indiens, des chercheurs d'or, des cannibales, des juges, de la loi, de la niaiserie humaine, du romantisme et du reste. Cannibal ! The Musical c'est le kitch dans le kitch et cette comédie musicale idiote et loufoque mêle far-west, cannibalisme, aventure, gore, n'est pas sérieuse, et ça fait du bien. 






                                                                                   


jeudi 8 mars 2012

Bandini


Ouf !! Le cœur encore haletant, je viens de finir Bandini ! Suis encore chavirée, mais tout fini bien. Faut dire que j'ai eu peur, faut dire aussi que j'avais les nerfs tout rouge contre Svevo ! Tsss que crétino !! 


 

Arturo Bandini 14 ans, ne se supporte pas. Il ne supporte pas sa mère, son père, sa grand-mère, ses deux frères et encore moins sa condition d'enfant d'immigrés italiens pauvres de surcroît. Il jure, il vole, assassine une poule. Mais Arturo se confesse, il est absous. Il est amoureux de Rosa et c'est pour elle qu'il vole le beau camée de sa mère précieusement gardé dans un coffre, comme si les pauvres n'avaient pas le droit de porter de tels bijoux ou même d'en posséder. 



Sa mère Maria est complètement dépassée par les évènements. Non seulement la famille croule sous les dettes, mais il neige et le travail manque sacrément en cette saison pour un maçon comme Svevo son mari, et c'est à chaque fois couverte de honte qu'elle se rend chez l'épicier. L'arrivée de sa mère Donna Toscana, une femme acariâtre et cruelle, n'arrange rien ! Son mari déteste cette dernière et quitte le foyer.  Maria est désespérée, elle sait qu'il va rejoindre Rocco, un vieux bellâtre, ami de Svevo, avec qui dans le passé il a partagé beuveries, jeux et femmes. Écrasée sous le poids d'un mari autoritaire, fier,  cavaleur, d'une mère infecte, de dettes à n'en plus finir, des enfants à nourrirMaria souffre. Elle égraine son rosaire à longueur de journée, implore le Tout-Puissant et tous les autres, on la retrouve l'air hagard dans sous le froid à peine vêtue, les lèvres presque bleues,  elle ne se lève plus pour faire le petits déjeuner des enfants. Maria pauvre martyre, elle me fend le cœur ;) mais elle reste mon personnage préférée de toute l’œuvre de John Fante.  


Arturo n'en a rien à faire. Elle l'a bien voulu cette femme avec ses jambes maigres, son visage creux et triste, et ses habits élimés. Et ses deux frères, parlons-en ! August cul bénit comme sa mère Et Frédérico sale petit hypocrite ! C'est normal que son père s'en aille ! Le jour où il le voit dans une belle voiture avec Mme Hildegarde, la femme la plus riche du village il en revient pas ! Quelle classe ce papa !

Mais que fais-tu Svevo !? J'ai du lire trois fois la même page tellement je voulais pas y croire !! Mais comment peux-tu faire ça à une femme comme Maria !? Tu te prostitues  tu le dis toi-même. Arturo nom de dieu fais quelque chose. Je m'en fous que tu ais tué cette poule, que tu l'ai regardé mourir sans bouger le petit doigt et que même ça avait l'air de te plaire.  Je t'avertis Arturo, si tu ne fais rien j'arrête de lire.



La suite je vais pas la raconter, mais la
tension est à son comble. Ce bouquin est d'une intensité, tant dans l'histoire que dans l'écriture rythmée, un vrai bonheur. Exalté,  triste, tendu, ému, ou en colère, on passe par toutes les émotions. John Fante parfois cruel déborde aussi de tendresse, et va droit au cœur sans détour et ce qui me séduit le plus c'est la façon qu'il a de transcrire les sentiments diamétralement opposés que l'on peut éprouver simultanément.   

  
Bon je me remets, et m'en ressers un autre ;)





Aspetta primavera, Bandini

jeudi 1 mars 2012

Je hais les remakes

Oué je hais les Remakes, et je pense que si l'on n'est pas capable de faire mieux ou d'apporter autre chose intéressant à la chose , on devrait être passible d'être sévèrement punis par la loi ! Prenons La Mouche Noire en 58 de Kurt Neumann avec Vincent Price. Une femme merveilleusement apprêtée, un foyer chaleureux, une chatte blanche angora prénommée Dandinette, voilà le décor immuable d'une famille respectueuse à Montréal. 

Le mari, jeune savant atomiste vient en troubler ce quotidien paisible, avec ses deux nouvelles machines il vient d'inventer la téléportation, en tout cas ça marche déjà sur les objets, et ça dans les années 60, c'est un sujet qui fait rêver !  Fini les embouteillages, la pollution, la perte de temps dans des trajets inutiles, André Delambre est un génie !  


Voyons maintenant et c'est le but suprême si cela fonctionne avec les humains. Ni une ni deux Dédé pose Dandinette dans une première machine, sa femme ne lui en voudra pas, elle ressortira indemne de l'autre côté. Que néni !! L'autre machine est vide !! Ct'angoisse !! Bon ! Mais n'empêche qu'à ce moment là, on en apprend beaucoup sur la chose, et même plus qu'à l'école, car Dandinette n'est pas morte, on l'entend d'ailleurs un peu miauler, ses molécules ne se sont pas rassemblés entre elles. André obstiné ne s'arrête pas là, se met lui même dans la machine, une mouche tape l'incruste et le voilà enfermé avec c'te conne ! La suite on la connait....la transformation, lui en mouche, la mouche en homme, la compassion de sa femme etc etc....Même ici la transformation est pudique contrairement au remake ! Donc venons y !


  Dans le remake de Cronenberg en 86, Jeff Goldblum va dans une animalerie acheter un singe, le met dans la première machine et le retrouve éclaté, cuit dans un micro ondes ! Pfff ! Cronenberg veut nous en mettre plein la gueule, effet zéro ! Ça n'a pas marché, c'est tout, on n'en vient pas à toutes ces réflexions sur les molécules, le corps humain tout ça.... Sa transformation est gerbante et facile, sa 
peau est purulente, zéro ! 

                                 
 André lui, se cache le visage sous un voile au fond à gauche dans son laboratoire, et c'est rempli de remords qu'il se rend discrètement la nuit au chevet de sa femme. Pauvre Dédé. Tsss !





La Planète des Singes ! Sans déconner !! Toute la magie de ce film réside dans sa fragilité, sa presque maladresse, sa petite niaiserie, le kitch dialogue, décor, maquillage etc... Dans le remake, on se demande bien pourquoi ce Tim Burton a besoin de coller des armures de CRS sur ces malheureux gorilles !? Ils font déjà peur, ça suffit ! Zéro Tim ! T'es nase ! Garde ton Johnny Depp, transforme le en singe si tu veux. Et même  Mark Wahlberg que j'adore ne remplacera jamais un Charlton Heston , jamais ! La magie s'est arrêtée à Sleepy Hollow.


Il y a Hairspray aussi de John Waters, qui remaké par un sombre inconnu nous y colle un Travolta/Travesti ridicule. Zéro ! Là sa mérite une grosse amende, ou des TIG, ou bien même aller restaurer des châteaux cathares pendant toute une année au pain sec et à l'eau ;))
Ah ! Un autre : Cap Fear ( Les ners à vif ) de 61 et reprit par Scorsese avec De Niro en 91. De Niro joue mal ( pléonasme comme dirait mon cher et tendre ). Donc en plus de ce casting de lèche-cul ( Juliette Lewis etc ..) pardon, de cette grande famille qu'est le cinéma, l'histoire vire à une farce sans nom. Le méchant en prend plein sa gueule, on lui plante des couteaux, on le noie, on le brûle, rien n'y fait. Chucky sors de ce corps ! Il ne meurt jamais ! C'est bien lourd !

Au secours Bob !!!  ;)))