lundi 14 décembre 2015

Dersou Ouzala




L'homme prend toujours plus que ce dont il a besoin. De cette quête avide (comprenant la surproduction, la surconsommation et la surconstruction), il est seul responsable de la disparition de milliers d'espèces (faune et flore confondues) qui constituent l'équilibre vital de notre écosystème. Longtemps j'ai cru en sa nature profonde de bonté, de clairvoyance et d'intelligence, aujourd'hui je le hais. Je hais cet être égoïste et aveugle. Car malgré la lucidité sur les conséquences désastreuses de ces actes irréfléchis, il refuse de mettre son pessimisme au profit de son intelligence. Voilà de quoi nous parle Wolfen de Michael Wadleigh. Voilà de quoi nous parle La forêt d'émeraude de John Boorman. Voilà de quoi nous parle Avatar de James Cameron


Et voilà de quoi nous parle aussi Akira Kurosawa (en beaucoup moins énervé que moi je vous rassure ;p) dans son film de 1975 Dersou Ouzala d'après le récit autobiographique de Vladimir Arseniev, où lors de son expédition en Extrême-Orient russe pour des prélèvement topographiques, ce dernier fera la connaissance en pleine taïga, d'un vieux trappeur qui lui servira de guide.


Dans notre ligne d'horizon pour le moins brouillée, Dersou Ouzala est une fable, une respiration, une poésie, avec plusieurs niveaux de lecture. Nous sommes à dix mille lieux des documentaires anxiogènes produits par des imposteurs habitant des maisons cossues tout confort qui nous parlent d'écologie.


Akira Kurosawa a pour moi une importance capitale dans l'histoire du cinéma et sachez chers amis, que Coppola, Scorsese, Lucas ou Spielberg... sont du même avis ;)


P.S. : Il passe ce soir au ciné-club sur France 2. A vos magnétoscopes ! 

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